Consultons a remis la main sur un article assez croustillant paru en 2006 qu'il vous livre avec un plaisir non dissimulé. Remis dans le contexte actuel, les citations y sont des morceaux
d'anthologie. Ou quand l'hôpital se foutait de la charité... Comme le
disait Raymond Radiguet " Les moments où l'on ne peut pas mentir sont précisément ceux où l'on ment le plus et surtout à soi-même."
Stratégies 16/03/2006 (!)
" Il est urgent pour les entreprises de renouer le dialogue avec des salariés en quête de vérité et de transparence" estiment les experts rassemblés le 8 mars dernier par Publicis Consultants.
Et si la communication sociale était le chaînon manquant de l'identité corporate ? Une question en forme d'appel lancé par l'agence Publicis
Consultants lors de ses cinquièmes « Rendez-vous du sens » organisés à Paris le 8 mars dernier.
« Le salarié moderne est devenu un "homo veritus" en quête de sens : pour agir, il veut comprendre, estime Didier Pitelet, vice-président de Publicis Consultants RH. Or, aujourd'hui, la relation
entreprises-salariés se caractérise par une rupture émotionnelle sans précédent, au profit d'un dialogue de sourds. » Pour étayer cette thèse, il avance des chiffres éloquents : 78 % des
entreprises se déclarent satisfaites du climat social, quand c'est le cas de seulement 47 % des salariés. 91 % des directeurs des ressources humaines estiment avoir une image positive, alors que
les salariés leur attribuent une note d'image de 8/20. Les perceptions des jeunes sont encore plus inquiétantes : 75 % des moins de 25 ans ne veulent pas ressembler aux patrons en poste, jugés
peu courageux et peu soucieux des hommes.
Syndrome de la chenille
Pour mieux convaincre le parterre de chefs d'entreprise présents lors de la manifestation, Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault, aujourd'hui président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), a abondé dans ce sens. « La communication interne doit raconter tous les faits, même les bides retentissants », juge-t-il. De même les dirigeants doivent « multiplier les occasions de dialogue ». Avec les salariés bien sûr, mais aussi avec les syndicats. « Si vous ne les informez pas de vos décisions ou leur cachez des faits, ils feront tout pour brouiller vos messages », explique Louis Schweitzer. La transparence et la sincérité, un nouveau credo pour l'entreprise ?