Suite
à une ouverture déjà peu réussie de nos metteurs en scène favoris "Benoit et Eric", Publicis Consultants vient de signer un des derniers grands spectacles de cette année. Placé sous le signe de
Gilbert Bougréau, héros du théâtre et de la tragédie, la pièce intitulée « Le Satyre des Vestiaires » vient de connaître un énorme bide.
Pourtant écrite et mise en scène par de jeunes et talentueux metteurs en scène, elle brossait le portrait d'un employé d'entretien tenté par le strip-tease, par le biais d’une histoire plutôt linéaire, quasiment dépourvue de rebondissements.
Les auteurs de la
pièce avaient misé sur les préoccupations et les problématiques qui faisaient partie de leur vie quotidienne.
Ils ont pris le parti de l’improvisation. Ce choix ne serait peut-être pas dû à l’immaturité de leur écriture et de leur expérience théatrale qui a démarré il n’y a pas très longtemps.
Le défi était de
concilier la valeur esthétique de l’art dramatique avec un contenu qui devait éviter, autant que faire se peut, de recourir aux allusions érotiques ou aux registres de langue trop bas et
agressifs. Cela a, hélas, raté ! Il y a encore bien du chemin à faire car entre le projet et son exécution la distance est encore longue.
A cet effet,les
auteurs se disent déçus par le public très peu nombreux, à part un inspecteur du travail qui a décelé un poil de méchanceté dans la pièce. Et qui a d'ailleurs demandé que le comédien reste dans
son entreprise.
Malgré le projet ambitieux de ses créateurs, le talent de son comédien principal, « Le Satyre des Vestiaires » n'a pas remporté le succès escompté. Le public suresnois aurait-il acquis une certaine maturité qui lui fait revendiquer des choix nouveaux concernant l’art dramatique ?