Vous avez tous rencontré un jour ou l'autre dans votre entreprise un de ces personnages qu'on nomme « petit chef ». Vous en avez été témoin ou
victime. On assiste en effet, après les années « management participatif » à une recrudescence des cas qui peuvent aller jusqu'au harcèlement
moral.
On attribue au « petit chef » tous les défauts du monde de l'entreprise :
• tatillon : il demande des comptes en permanence et veut tout vérifier
• pointilleux : il contrôle les heures d'arrivée, de départ, de pause.
• autoritaire : il impose sans expliquer et n'accepte pas la discussion
• omniprésent : il est partout à la fois, surtout là où on ne l'attend pas
• perfide : il n'hésite pas à monter les gens les uns contre les autres
• résistant au changement : il refuse toute évolution de l'organisation
• violent : il n'hésite pas à insulter ses subordonnés
• injuste : il a ses « têtes de turc » et ses « fayots »
• mesquin : il reproche une minute de retard à l'employé modèle qui n'est jamais absent
• insensible : il refuse un congé pour un enfant malade
• incapable d'écouter : il est dans son monde et pense que lui seul a la vérité
• s'attribue les idées de son équipe : si vous lui faites une suggestion, il refuse de vous écouter, mais si l'idée est bonne, il la reprend à son compte
un peu plus tard
• irrespectueux voire impoli : il ne vous dit pas « bonjour » le matin, ne dit jamais « s'il vous plait », ni
« merci » et parle à son personnel comme à du bétail
• accroché à son poste : il a peur en permanence qu'on lui prenne sa place si chèrement acquise
• fier : il a réussi.
• sa mission : contrôler des tâches, des résultats
• son caractère : tatillon et autoritaire
• ses compétences : pas de maîtrise des techniques de management, se positionne toujours du côté des tâches, peu ou pas de démarche de relations
humaines, position défensive face à sa situation chèrement acquise,
En général, le « petit chef » est devenu responsable d'une équipe ou d'un service parce qu'il était le plus compétent techniquement. N'ayant pas été formé à sa nouvelle fonction et à ses nombreuses facettes, il s'est limité à ce qu'il connaissait : les tâches qu'il avait lui-même réalisées pendant de nombreuses années. Il adapte son attitude pour rendre ce contrôle le plus efficace possible : tatillon, autoritaire, injuste, etc., bref il peut avoir tous les défauts énoncés ci-dessus. Et c'est ce que l'entreprise attendait et continue d'attendre (pour encore une grande part) de lui. S'il n'a aucune compétence relationnelle ou un charisme de leader « inné », il devient un véritable « petit chef » avec tous ses travers.
A suivre :
-Chapitre 2 : Qui est touché ?
-Chapitre 3 : Quels remèdes ?