Areva, Renault... la justice vient de condamner deux entreprises, et pas des petites, qui n’avaient pas l’air de beaucoup se soucier de la santé de leurs salariés.
Le suicide d’un salarié de Renault en 2007 est “dû à la faute inexcusable” du constructeur automobile, selon un arrêt rendu jeudi 10 mai par la cour d’appel de
Versailles. Dans son arrêt, la 5ème chambre de la Cour d’appel de Versailles considère que “Renault n’a pas pris les mesures nécessaires pour préserver Hervé Tizon du danger auquel il était
exposé en raison de la pénibilité avérée de ses conditions de travail et de la dégradation continue de celles-ci”.
Quant à Areva il vient d’être condamné après la mort d’un ex-salarié d’une mine d’uranium du groupe français, décédé en 2009 d’un cancer du poumon.
Ces deux cas sont intéressants à plus d’un titre. Ils rappellent que les entreprises ont obligation de veiller à la santé de leurs collaborateurs. Le Code du
Travail impose, en effet, à celles-ci de prendre toutes “les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.”
La seule altération de l’état de santé d’un salarié suffit à engager la responsabilité de l’employeur.
Information qui fait frémir : toutes les 3 minutes, un salarié meurt en Europe à cause de son travail.*