Publicis est revenu dans le vert dès le premier trimestre 2010, avec un chiffre d'affaires de 1,162 Md€, en hausse de 8,1% sur un an, selon les chiffres publiés jeudi. Sa croissance organique (hors effets de change et de périmètre), s'établit à 3,1%, alors qu'elle avait été négative tout au long de l'année 2009 (-6,5%) et que le groupe n'attendait le retour au vert que pour juin-juillet. Sur les trois premiers mois de l'année, Publicis a engrangé 1,2 milliard de dollars (900 M€) de nouveaux budgets. Rassuré par cette reprise, le groupe est en train de lever progressivement son gel des salaires et recrutements, décidé fin 2008 (!)
Malgré son chèque de 560 euros correspondant à sa cotisation 2005, et la promesse d’en remettre 4 autres pour les années suivantes, elles aussi manquantes, Sophie de Menthon n’a pas obtenu le geste qu’elle attendait du Medef Paris. En lui refusant de régulariser sa situation, Rémy Robinet Duflot, le patron du Medef Paris enterre définitivement la candidature de la Présidente d’Ethic au poste de patronne des patrons occupé pour l’heure par Laurence Parisot.
“Compétent pour la croissance”, “curieux”, “engagé”, “passionné”, “énergique”... que n’invente pas le "top management” comme notion pour justifier la pseudo-transparence des rémunérations et des augmentations !
Une enquête de l’APEC indique qu’à peine 16% des cadres se satisfont des systèmes d’appréciation existant dans leur entreprise.
Peu importe la pertinence des critères retenus avec la réalité du travail et les savoir-faire professionnels pour juger quelqu’un. C’est clairement le comportement qui fait office de critère de
compétence et donc de choix d’augmentation : “adhérer” aux valeurs de l’entreprise (traduire rêver d’avoir son bureau près du boss au 6e), se fondre dans un moule où le conformisme l’emporte sur
l’intelligence...
Bien souvent, les entretiens d’évaluation ne s’intéressent pas au travail : au travail tel qu’il se fait dans des contraintes de plus en plus sérrées, dans une
pression chaque jour redoublée. Ils ne permettent pas non plus d’échanges constructifs entre hiérarchie et salariés sur la manière d’améliorer les organisations.
Un sondage, réalisé dans une société de matériel médical, est intéressant :
27% des personnes interrogées se disent satisfaites de leur entretien individuel, 53% affirment “espérer pouvoir parler plus régulièrement de leur travail tout au long de l’année”,
67% se disent “indifférentes à un résultat” somme toute “joué à l’avance”.
En 2009, bien peu de salariés ont été augmentés. Combien le seront ou le sont déjà en 2010 ?
L’opacité actuelle ne passe plus.
La dimension aléatoire des augmentations “à la tête du client” et ses effets pervers non plus.
L’heure est à la seconde, au dixième de seconde, à la nanoseconde. Tout va plus vite, trop vite.
Plus personne n’a idée de ce qu’est “prendre son temps”. Le temps juste, le temps qu’il faut. Non, vive la société de l’accélération permanente. Vive la
dictature de l’urgence. Ah, nos chères sphères dirigeantes, emportées par leur agitation incessante et absurde ! Réaction, réaction, réaction,... qui agit ?
Qui sait encore se poser et se dire "où l’on va" ?
Publicis Consultants va mal ? Réagissons ! Vite ! Réorganisons ! N’importe comment, avec n’importe quoi, comme n’importe qui. Et ça dure. Dans la hâte, l'empressement, mais ça dure.
Aïe.
“Les batailles se perdent dans la précipitation” a dit daniel Pennac...
Grâce à ces images traduites, vous allez pouvoir :
-retrouver le langage favori de votre manager
-reconnaître toutes ses astuces pour éviter votre augmente
-gravement le plaindre...
.
- 2 importants COMEX viennent d'avoir lieu. Au programme : certainement pas le nuage de cendres du Eyjafjöll, encore moins la neige tombée à Tokyo en plein printemps. Mais bel et bien la réorganisation intégrale de tout Publicis Consultants France. Avec, peut-être à la clé, la fusion de toutes les entités, hors Carré Noir.
Il va y avoir du sport...