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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 20:05

Twoface



Côté pile.

Annonce en grande pompe : chaque membre du Directoire de Publicis a décidé de renoncer à l’intégralité de son bonus pour l’année 2009 "par solidarité avec les salariés du Groupe". 2,7 millions d'euros pour le président Maurice Lévy. ( 900.000 euros pour Jack Klues et David Kenny , 350.000 pour Jean-Yves Naouri et 300.000 pour Kevin Roberts, soit 5,15 millions d'euros à eux cinq.)

Côté face.

Le blog Rue89 révèle : 39 ans après son entrée chez Publicis comme informaticien, Maurice Lévy devient officiellement patron des super-patrons. (Président de l'Association française des entreprises privées).
L'emblématique boss de Publicis n'est pas insensible à la vitalité des contre-pouvoirs face aux excès du libéralisme. Il le disait dans Valeurs actuelles du 9 avril 2009, à propos de la crise économique mondiale :
 « On a jusqu'ici beaucoup critiqué la financiarisation de notre société, mais sans prendre de décisions. Les garde-fous ne fonctionnent pas. »

Mais, en la matière, est-il vraiment décidé à encadrer plus strictement les pratiques de la place ?
En dix ans, +15% pour les patrons, +2% pour les salariés

Maurice Lévy n'échappe pas lui-même à la folie des rémunérations des grands patrons. Celles-ci, distribuées dans une certaine opacité, ont connu un emballement inexplicable sur la dernière décennie, comme ma consœur de Mediapart, Martine Orange, l'a détaillé dans notre livre collectif (L'Histoire secrète du patronat) :

« Jusqu'à la fin des années 1980, les écarts salariaux varient dans les entreprises de 1 à 30, voire 1 à 40. Un niveau qui fait alors consensus dans la société. En 2007, le rapport est désormais de 1 à 250, voire 1 à 400, notamment dans les banques. C'est à peine moins qu'aux États-Unis, où le rapport est de 1 à 500. »

Martine Orange cite Pierre-Henri Leroy, président de l'association Proxinvest, qui conseille des gestionnaires de fonds d'investissement : « Entre 1997 et 2007, dit-il, les rémunérations des patrons des grands groupes français ont augmenté chaque année de 15% en moyenne, contre 2% à peine pour l'ensemble des salariés. Ni la chute des marchés boursiers, ni le ralentissement de l'économie mondiale, ni les accidents rencontrés par certains groupes n'ont interrompu cette ascension. Ce qui amène à sérieusement relativiser la notion de récompense de la performance. »

En 2003, grâce à un plan d'intéressement du management particulièrement attractif, Maurice Lévy a négocié des conditions de sortie de l'entreprise très confortables (et qui ne seront pas remises dans le rapport 2009 à paraître bientôt). En résumé :
-Une retraite chapeau copieuse, car indexée sur l'évolution de ses bonus de performance pour la période 2003-2011, impossible à calculer pour le moment ;
-Une clause de non-concurrence sur trois ans, versée mensuellement à partir de 2012, pour un montant de « dix-huit mois de rémunération brute globale ».

Si l'on prend l'année 2008 (Maurice Lévy a perçu 3,4 millions d'euros de salaire, dont 2,5 en variable), cela fait 5,1 millions d'euros. Les documents de référence de l'AMF font apparaître que le président du directoire de Publicis est déjà détenteur d'un gros paquet de stock-options. Au cours de mardi (30,575 euros l'action), cela représente un patrimoine de 144 millions d'euros. De plus, cette clause de non-concurrence est en contradiction avec le code Afep-Medef qui « exclut » les indemnités de départ complémentaires lorsque les dirigeants mandataires sociaux partent à la retraite.

A 70 ans -son âge en 2012-, comment Maurice Lévy pourra-t-il justifier sa « clause de non-concurrence » ?
Si d'aventure il souhaite alors continuer à travailler, il n'aura pas besoin de passer « à la concurrence » : comme tous les patrons, il aura le loisir d'exploiter son gros carnet d'adresses, mesure de son influence.

http://eco.rue89.com/2010/03/16/maurice-levy-parrain-officiel-du-patronat-mettra-t-il-de-lordre-dans-les-remunerations-14

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 21:59

 

Lakshmi 12

Lakshmi (ou Mahalakshmi) est la déesse de la Fortune et de la richesse inhérente, ou de l'abondance. C'est une bienfaitrice qui aide à developper la richesse intérieure. L'or et les bijoux sont ses symboles.
Ses paroles les plus sages ont été : " En août 2008, on prévoyait une hausse du marché publicitaire de 6 % pour 2009. Deux mois plus tard, elle était de 4 %. Et on a terminé l'année à -14%. C'est comme piloter à vue dans le brouillard enfrôlant la cime des arbres" ou "en 2010, on va sortir du gel des salaires et des embauches. Si on veut échapper à la pression excessive sur nos honoraires, il faut apporter des services que les autres n'ont pas, ou une qualité de création tellequ'elle fasse la différence. Nous devons investir dans la technologie et les talents...".
Vénérons les sages paroles de Lakshmi.

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 22:19

 

foule


Depuis février 2009, les galériens de Suresnes, comme les appelle Fabrice Fries, vérifient chaque jour les résultats d'une  enquête réalisée par l’Observatoire régional de la santé au travail de l’Ile de France : les Franciliens (Paris-banlieue) effectuent un peu plus de deux heures de trajet domicile-travail par jour. (Trajet stricto sensu, sans compter les minutes d’attente du bus ou du métro.)
Dont une bonne partie debout.
En faisant un calcul grossier, on constate que nous allons passer 6 ou sept ans de notre vie, de notre vie éveillée, dans les transports.

Sachant que les Franciliens regardent la télé de trois heures à trois heures et demi par jour, ça leur fait  20 ans de vie éveillée passée soit dans le métro ou le bus, soit devant la télé. Heureusement qu’il y a le reste, c'est-à-dire le boulot. Mais il n’est pas sûr que le boulot lui-même soit toujours très épanouissant...

Et encore faut-il que l’on ait un travail. Quand on n’a pas de travail, le trajet en métro peut paraître un vrai bonheur si il y a un travail au bout. Or l’économie française détruit massivement des emplois :  378 000 emplois en 2009.

Pourtant  la population active, la population désireuse de trouver un emploi, augmente.
La féminisation du marché du travail n’étant pas achevée, le nombre de femmes cherchant un emploi a un peu augmenté. Et le nombre de départs à la retraite a diminué en 2009 par rapport à 2008. Donc il y a un peu plus de seniors.


Que faire ?  Sachant que quelques centaines de millions d’Indiens, de Brésiliens et de Chinois pèseront sur la production et sur les salaires pendant les trente ou quarante ans qui viennent, il vaudrait mieux que le temps de transport devienne un moment de formation, de repos et de plaisir.
Sachant que les sociétés comme Publicis vont de plus en plus chercher le coût minimum et s’éloigner encore plus loin de la capitale, imaginons des gens bien assis, lisant Stendhal ou Consultons sur Internet depuis leur place .

Est-ce une utopie ? Pas du tout ! C’est ce qui se passe déjà sur certains trains ! Pourquoi être chouchouté quand on va à Marseille en deux heures, et traité comme du bétail quand on va à Suresnes depuis Marne la Vallée, Paris ou Bretigny ?

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 12:22
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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 22:30
logo noovoo

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 11:56

3 Vitesse
1 Charge
Baromètre du stress ; Un échantillon de 1032 personnes représentatives de la population des cadres actifs français a été interrogé entre le 20 et le 30 octobre 2009 par OpinionWay. Une accélération de la vitesse de travail est massivement pointée. L’informatisation massive du secteur tertiaire et l’automatisation induite n'allègent pas du tout la (perception de la) charge de travail.



Entretien avec la sociologue Danièle Linhart, sociologue, auteure de Travailler sans les autres ?, Le travail, Perte d’emploi, perte de soi, Pourquoi s’impliquer dans son travail?

Et voilà le travail – Le temps de travail diminue, les pénibilités physiques également, pourtant, ça va mal au travail. Pourquoi ?
Danièle Linhart –
Tout d’abord, je tiens à rappeler que le problème des pénibilités physiques n’est pas résolu. Il y a encore beaucoup d’accidents du travail et de maladies professionnelles non reconnus. Simplement, il y a moins d’ouvriers et de personnes exposées, ce qui donne l’impression statistique que ça va mieux.
Cela dit, c’est vrai, on ne peut pas dire qu’il y avait moins de souffrance durant les Trente Glorieuses. Le harcèlement des chefs n’est pas une nouveauté, ni le déni des compétences réelles. Le travail était particulièrement répétitif. Mais la grande différence, c’est, qu’à cette époque, cette souffrance au travail avait une résonance politique. La souffrance était dite comme telle, et l’idée était qu’elle traduisait des enjeux politiques fondamentaux en terme d’inégalités, de luttes des classes. A partir de cette interprétation de la souffrance au travail pouvait se construire un discours. Les gens souffraient mais il était possible de donner collectivement un sens à cette souffrance, de l’interpréter comme un vecteur de mobilisation idéologique, culturelle, sociale, politique. Parfois même, les brimades qui subissaient les syndicalistes étaient valorisées, héroïsées. C’était un tremplin vers une remise en cause.
Aujourd’hui, en revanche, le travail est devenu une épreuve personnelle et individuelle. Quand quelqu’un souffre, c’est qu’il est fragile, ou parce qu’il est harcelé personnellement. La souffrance devient alors ingérable, car on ne peut lui donner d’autre sens que celui de l’injustice ou de l’incompétence.


Qu’est-ce qui a suscité une telle évolution ?

Cette individualisation du travail est issue d’une stratégie du patronat mise en place après 1968. Le patronat a alors prétendu écouter les revendications d’autonomie de Mai 68, pour l’instaurer dans les entreprises (cf Les Assises du patronat en 73 à Marseille). Mais l’idée était davantage d’atomiser le collectif de travail, pour ne plus avoir à affronter un mouvement ouvrier aussi puissant. L’individualisation qui se fonde sur l’autonomie, et sur la responsabilisation, est ainsi entrée dans l’entreprise comme un véritable cheval de Troie.
L’autonomie est également arrivée parce que le travail se complexifie. Il est devenu plus tertiaire, et plus informatisé. La concurrence joue de plus en plus sur les différences qualitatives des services et des produits. La possibilité du taylorisme est désormais moindre. Car les travailleurs doivent de plus en plus être en contact avec le public, et interpréter des données.

Mais l’autonomie n’a-t-elle pas des vertus ?

C’est magnifique, bien sûr, d’être autonome, et le taylorisme est odieux. Mais l’autonomie devient un piège quand il n’est possible de négocier ni les objectifs, ni les moyens pour les atteindre. C’est là que les salariés se sentent piégés.
D’autant plus que la hiérarchie, qui tourne sans arrêt, n’a pas le temps de connaître la réalité du travail, les difficultés du terrain. Pourtant, c’est elle qui donne les ordres, qui fixe les objectifs et qui évalue les résultats…

Quelles en sont les conséquences ?

Avant, il suffisait de vérifier sur la prescription stricte taylorienne était appliquée. C’était un moyen de contrôle relativement simple. Mais, aujourd’hui, comment contraindre, comment contrôler les travailleurs puisqu’il n’y a plus de prescription stricte, qu’il faut interpréter, s’adapter ? L’un des moyens, c’est de contraindre par la pression. On met les salariés en concurrence, on les juge en permanence, on leur fixe des objectifs plus qu’ambitieux, on ne reconnaît jamais leur travail sinon on craint qu’ils s’endorment. Parallèlement, on diffuse une idéologie vantant les mérites du salarié vertueux : disponible, mobile, flexible. Et, pour convaincre les troupes, on joue sur le registre narcissique (cf Gaullejac) : il s’agit de s’épanouir au travail, de s’y réaliser.


C’est ce qui s’est passé chez France Télécom ?
Là, c’en est même la caricature. Car la direction pense avoir hérité d’un corps social totalement inadapté, les fonctionnaires. A qui il faudrait « secouer le cocotier ». C’est une expression qui revient souvent. Pour qu’ils ne se sentent pas à la maison quand ils travaillent. Il s’est donc agi de créer une précarité subjective. Avec l’idée que quelqu’un qui se trouve en situation d’insécurité est plus rentable. Cela conduit plutôt à un état d’épuisement réel, d’autant plus que tous les efforts effectués pour s’adapter sont niés.
Or, les fonctionnaires s’adaptent si on les forme convenablement, et si on leur laisse les moyens de s’approprier leur travail (cf Ivan du Roy).


Quelles sont les pistes d’amélioration ?
Il faudrait réintroduire de la cohérence dans la stratégie manageriale. Si on introduit l’autonomie dans l’entreprise, celle-ci doit concerner aussi la définition des objectifs, la négociation des délais, etc. L’une des plaintes qui revient le plus souvent de la part des travailleurs, c’est « On n’est pas écoutés ». L’autonomie devient en réalité un alibi pour sous-traiter aux salariés toutes les difficultés d’un travail devenu trop complexe : c’est à eux de se débrouiller pour atteindre des objectifs trop ambitieux avec des moyens limités, de se défoncer en permanence, sans même en recevoir de la reconnaissance. Car le N+1 qui évalue ne sait pas tout ça, ne connaît rien au drame qui se joue.


Propos recueillis par Elsa Fayner sur  http://voila-le-travail.fr


Affiche-FR


pub-securite-au-travail

Il est plus facile de faire des campagnes de communication

pour prévenir les accidents du travail que de s'attaquer

aux vraies causes de ces accidents...



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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 21:37

 

web20sm logo+gallow


Le tribunal des affaires de Sécurité sociale de Versailles vient d'estimer, dans un jugement rendu mardi 9 mars, que le suicide d'un ancien technicien de Renault était imputable à ses conditions de travail. Elle met en exergue la responsabilité de sa hiérarchie, qui n'a "pas pris la mesure" des difficultés rencontrées par le salarié, aux yeux du TASS.

Le 16 février 2007, Raymond D. est retrouvé pendu, chez lui. A ses proches, il a laissé quelques mots : "Je ne peux plus rien assumer, ce boulot c'est trop pour moi, ils vont me licencier et je suis fini (...)." Embauché en 1992 par Renault, il était employé au Technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines). Ses compétences étaient unanimement appréciées.

En juin 2006, il avait été promu - ce qu'il n'avait pas demandé car cela impliquait un plus grand "investissement en temps". A partir de cette date, Raymond D. avait commencé à se plaindre d'une surcharge de travail. Du fait de ses nouvelles attributions, il devait se rendre, deux à trois jours par semaine, dans un autre site de Renault, à Sandouville (Seine-Maritime), "ce qui allongeait son temps de travail". Une dizaine de jours avant son suicide, il avait dit à un collègue ne plus pouvoir faire face à ses objectifs dans le cadre du projet qu'il pilotait. Fatigué, amaigri, il déclarait être en dépression, confiant à l'un de ses chefs : "Je ne m'en sors pas, je ne suis pas à la hauteur."

Dans sa décision, le juge du TASS constate qu'une grande partie de l'existence de Raymond D. était consacrée au travail. Normalement assujetti aux 35 heures, il faisait en réalité bien plus : ses horaires n'étaient ni "respectés" ni "contrôlés", et aucune heure supplémentaire n'était déclarée.

Le salarié a donc été soumis à un "surcroît de travail (...) devenu trop lourd à supporter physiquement", ce qui a engendré chez lui "un stress déstabilisant". Il a exprimé sa détresse, mais elle n'a pas été entendue par ses supérieurs, poursuit le TASS. Ceux-ci lui ont donné "un objectif à atteindre sans s'interroger sur (sa) capacité psychique et physique à supporter cette charge accrue". Le suicide est donc "intervenu par le fait du travail", conclut le tribunal.

Cette décision est très "intéressante", pour tous les salariés de tous les secteurs. Elle s'appuie, en effet, sur l'idée que l'employeur doit vérifier la capacité du salarié à remplir une tâche donnée. Un chef d'entreprise ne peut pas s'exonérer de cette responsabilité, au prétexte qu'il aurait obtenu le consentement de son collaborateur.
Et dorénavant, un chef d’entreprise ou un manager peut être condamnable dès lors qu’il met en danger la vie d’un salarié en lui imposant des conditions de travail trop difficiles.

Que cela fasse vraiment réfléchir les obsédés du chiffre...


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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 23:07
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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 22:36

krusty-circus

Si vous n’êtes pas encore convaincu par l’opportunité des "plateformes de partage" qui ne servent à rien, avec des noms ridicules issus des années 90, le clown Krusty pourra vous expliquer comment cela fonctionne et ce que cela peut apporter. Le problème avec les réseaux, c’est qu'on se fait trop d'amis, ce qui pollue le travail et paralyse l'exploitation du réseau...

En plus, comme d'habitude chez Publicis, au niveau accès, on a fait dans le facile !

Allez, il faut bien en occuper certains...

 

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 22:04

pollution air

Depuis des mois, la Direction de Publicis Consultants a été alertée par un sondage de salariés et le CHSCT sur l’existence de symptomes liés à l'air dans les locaux du 24. De nombreux collaborateurs se plaignent de maux tels que des irritations de la muqueuse, de céphalées, symptômes occulaires, etc..
Depuis des mois, rien n’est fait et la médecine du Travail, interrogée à ce sujet se montre paticulièrement inéfficace. (il n'y aurait plus de medecin du travail s'occupant de Publicis, un comble  !!!)

Que dit le site du gouvernement http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/pollution/ au sujet de l'air des bâtiments ?


-Que les bâtiments (surtout à usage collectif ) sont créés pour y vivre. Leur construction doit garantir les occupants contre les agressions de l’environnement extérieur et créer un environnement intérieur qui les satisfasse.

- Que les risques pour la santé  peuvent être gérés par une maîtrise des sources polluantes (produits de construction, équipements de combustibles et équipements aérauliques, activités d’entretien et d’amélioration des bâtiments...) et par une ventilation qui puisse garantir un renouvellement d’air non pollué. Une épuration par filtration ou absorption peut être envisagée.

-Que le syndrome des bâtiments malsains (SBM) se définit par l’association de symptômes, diversement associés entre eux. Il repose exclusivement sur l'interrogatoire. Ce syndrome est par définition subjectif, bien que sa réalité ne soit plus contestée. Il associe une ensemble de symptômes mal définis (LYLES et al. 1991) tels que fatigue, irritation muqueuse (gorge sèche, nez sec, picotements oculaires), céphalées, divers symptômes oculaires (prurit, irritation, écoulement), sensation de peau sèche, gêne respiratoire, sifflement, congestion des sinus, difficulté à porter des lentilles de contact, goût inhabituel dans la bouche, langue et lèvres sèches, gorge serrée, prurit, nausée, difficulté à se concentrer, avec mémoire diminuée, nez bouché, poitrine oppressée, éternuements, engourdissements, étourdissements, sensations d’éblouissement.


Chacun des symptômes considéré isolément est banal ou partagé avec d'autres affections telles que rhinite allergique, un syndrome viral, un syndrome dépressif, ou un syndrome de fatigue chronique. Le plus souvent, ce syndrome est associé à la climatisation d'un immeuble, mais il faut souligner qu'il est également rapporté dans les immeubles non climatisés, chez 20 et 30 % des sujets. On considère qu’un immeuble est "malade" lorsqu’un pourcentage non négligeable, dit excessif, des occupants de ce bâtiment se plaint de ces manifestations. Ce caractère excessif est défini comme "supérieur à ce qui est habituellement observé comme plaintes lors des interrogatoires d'un groupe standard d'employés de bureau" sans plus de précision. L’OMS estimait, en 1986, que la prévalence de ce syndrome était de 10 à 30 % chez les occupants des immeubles climatisés récents ou rénovés.

La climatisation favorise la survenue du SBM. De nombreux autres facteurs ont été impliqués dans la physiopathologie du SBM : qualité des techniques des systèmes de climatisation, entretien de ceux-ci et conditions psychologiques du travail. La liste n'est pas limitative, ce qui rend compte de la complexité de la situation : ainsi, vouloir trouver une relation de cause à effet entre un seul facteur et le SBM apparaît impossible. Il faut s'intéresser aux conditions qui peuvent favoriser certains des facteurs étiologiques.

 *  La re-circulation de l'air
L'apparition des syndromes associés à la re-circulation de l’air est contemporaine de la crise énergétique des années 70. Les systèmes de climatisation ont été conçus pour autoriser une réutilisation de l'air extrait. Ce procédé impose de ne pas diminuer le pourcentage d’air neuf en deçà d’une valeur afin de prévenir le confinement. On admet que 30 % d’air extérieur dit "neuf" est la limite inférieure à ne pas franchir. Les débits de ventilation au-dessous de 10 à 15 litres par seconde et par personne seraient associés à l'apparition des signes du SBM. Cette hypothèse séduisante n'a pas été, à ce jour, confirmée.

    * L’entretien du système de ventilation/climatisation
L'entretien des bâtiments jouerait un rôle dans la genèse du SBM. Les autres facteurs identifiés sont l'éclairement excessif, une humidité relative trop basse, inférieure à 40 %, et la présence de fibres de verre dans les bureaux. Ces facteurs sont une conséquence indirecte de cet entretien défaillant, associé à une conception inadaptée.

    * Les micro-organismes, bactéries et champignons
D'autres auteurs mettent en cause dans la survenue du SBM, la présence excessive de bactéries et de champignons. Les bactéries peuvent se développer dans les locaux, être apportées de l'extérieur ou être émises par les humains. Leurs concentrations peuvent être mesurées dans l’air ambiant. Le nombre de bactéries retrouvées dans l’air d’une pièce est fonction du nombre de sujets qui y résident. L’hypothèse étiologique " bactérie " du SBM suggère qu'au-delà d’une certaine quantité, le contact de ces bactéries avec les sujets présents dans le local est responsable des symptômes. Cette hypothèse concerne également les champignons. Les micro-organismes seraient en fait un marqueur de l'état d'entretien des systèmes de climatisation mais la présence de bactéries, notamment gram-négatives avec leurs endotoxines, pourrait avoir un rôle direct dans la genèse du SBM.

    * La conception du système de climatisation
La conception du système de climatisation apparaît importante, car elle peut favoriser ou non le développement de micro-organismes, faciliter ou non le nettoyage et l'entretien, et une qualité d’air neuf variable .

Le 11 mars a lieu une réunion du CHSCT à ce sujet. Il est réellement temps que l'on arrête de se foutre des conditions de travail du 24 et il y a urgence à prendre en considération ce problème.

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